Quelques jalons d’histoire
La préoccupation généalogique est fort ancienne, elle occupe, par exemple, une place importante dans la Bible ; les Évangiles eux-mêmes relient le Christ à Abraham et à Adam. L’histoire de la Grèce et de Rome montre les dieux, les héros et les hommes liés par la parenté. Les Arabes, les Vikings justifient les prétentions des califes et des jarls. L’Islandais Are le Savant (XIe siècle) établit l’ascendance de Rollon.
Toutefois, la généalogie moderne s’élabora, aux XVIIe  et XVIIIe siècles, en liaison avec la critique historique, l’étude des sources et la diplomatique. Les meilleurs auteurs furent des Français : le père Claude-François Ménestrier, Jean Le Laboureur et le père Anselme ; l’Allemand N. Rittershausen, l’Anglais William Dugdale, les Espagnols Salazar y Castro et Jérôme de Sosa. Puis, en France, les d’Hozier et les Chérin ne firent plus que rechercher des preuves de noblesse limitées à l’ascendance mâle et aux familles nobles,
ascendances flatteuses, elle bénéficiait en Angleterre et en Allemagne des découvertes de la biologie et de la génétique (lois de Mendel)qui démontrèrent la réalité scientifique de l’hérédité.De nombreux généalogistes ont développé ces idées. On peut citer en particulier l’Allemand Stephan Kekule von Stradonitz qui remit en honneur dans ses tables d’ascendance la numérotation des ancêtres inventée par Sosa.
Ces chercheurs ne sont pas isolés mais groupés au sein de centaines d’associations ayant pour but la mise en commun des connaissances. La plus active est la Société généalogique de l’Église des saints des derniers jours ; fondée, aux États-Unis, par les mormons pour des motifs religieux, elle a microfilmé et fiché quelque 300 millions d’actes d’état civil.
   
   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 
 
 
 

Ma mére

Mes grands parents maternel

 

 

 

 

 

 

Mon arrière grand mère

 

 

 

 

Apports de la généalogie
La généalogie est à la fois l’auxiliaire de nombreuses sciences humaines et une science ayant son objet et ses méthodes propres. Elle se définit comme l’histoire des origines et du développement des individus groupés en famille.
Les lois de Mendel sur les caractères héréditaires et la découverte, en 1952, par M. H. F. Wilkins, de l’acide désoxyribonucléique (ADN) démontrent la transmission chez l’homme de caractères physiques (taille, mode de croissance, forme du corps et de ses parties, groupe sanguin) et psychiques (caractère). Grâce au dépouillement de milliers de généalogies, la vérification de ces théories a été rendue plus facile en ce qui concerne les caractères physiques ; elle est moins avancée dans le domaine des caractères psychiques et l’on n’a quelque chance d’y parvenir qu’avec l’aide de la graphogénéalogie, c’est-à-dire de l’analyse de l’écriture des membres d’une famille. Tout Européen, ou tout Américain, a pour ancêtres des Romains, des Huns, des Arabes ou des Israélites, aussi bien que des Ligures, des Basques ou des Indiens. Il n’y a pas de races pures, mais certains types psychiques et physiques se rencontrent plus fréquemment que d’autres dans une nation donnée. Les transmissions de ces types sont renforcées par les mariages consanguins qui réduisent le nombre théorique des ancêtres. Certains ancêtres reviennent plus souvent dans l’ascendance. Ce sont les ancêtres « forts » qui fixent des qualités ou des défauts dans une famille et font de chacun le parent de millions de contemporains.
En médecine, en démographie, en histoire, la généalogie a rendu d’appréciables services. Ainsi la présence et la résurgence des tares héréditaires (diabète, asthme, hypertension, épilepsie, schizophrénie), dont la fréquence est due aux mariages consanguins, rend indispensable la collaboration du médecin et du généalogiste.
L’utilisation de tableaux d’ascendance et de descendance fait progresser la démographie, lui apportant des vues nouvelles sur la nuptialité, sur la fécondité, sur l’émigration ou l’immigration et sur l’évolution des populations.
La généalogie peut également aider à comprendre le caractère des personnages historiques. Il est intéressant de savoir que Turenne et Condé étaient des cousins issus de germains ayant pour ancêtre commun le connétable Anne de Montmorency. L’incompréhension dont a fait preuve Louis XVI à l’égard du peuple français est-elle due au fait que sur ses soixante-quatre quadrisaïeuls, huit seulement étaient français, trente-quatre germaniques et seize polonais ?
Les tables d’ascendance et de descendance font apparaître l’ampleur du brassage social. Nullement figées, les classes ne sont pas la juxtaposition d’individus ; elles sont formées de membres de familles dont la place dans l’échelle sociale ne cesse de varier.
Les sciences humaines ne peuvent étudier l’homme indépendamment de l’histoire des familles ; la généalogie est donc une science : elle rend compte aussi bien des caractères dus à l’hérédité que de ceux qui sont acquis sous l’influence du milieu dans lequel l’individu se forme dans sa jeunesse.
La généalogie pratique
Le but de toute généalogie est d’établir la table d’ascendance, la table de descendance et la table de parenté d’un individu donné, c’est-à-dire la table de descendance d’un de ses ancêtres, en ligne masculine ou féminine.
Pour établir une table d’ascendance, on peut employer la méthode verticale dite de l’arbre généalogique ; utilisée par les Arabes, elle situe l’ancêtre en haut ou en bas et les collatéraux sur les branches. Il existe également une méthode circulaire, où l’ancêtre est placé au centre. Mais une troisième méthode, dite horizontale, recueille à présent la faveur générale .
Le repérage des ancêtres est facilité par une numérotation, inventée en 1676 par Jérôme de Sosa et reprise en 1898 par Stephan Kekule von Stradonitz. Cette méthode, dite Stradonitz ou Sosa-Stradonitz, consiste à donner un numéro à chaque individu : 1 à la personne dont on établit l’ascendance, 2 à son père, 3 à sa mère, 4 à son grand-père paternel, etc. Les hommes ont toujours un numéro pair, les femmes un numéro impair. Un père porte toujours un chiffre égal au double de celui de son fils et à la moitié de celui de son père. Une mère porte un chiffre égal au double plus 1 de celui de son fils, à la moitié de celui de son père et à la moitié plus 1 de celui de sa mère. Pour savoir à quelle génération appartient l’ancêtre n0 3554, on cherche la puissance de 2 immédiatement inférieure à son chiffre plus 1 : 211 = 2048 et 11 + 1 = 12e génération. Chaque puissance de 2 correspond au nombre d’ancêtres d’une génération.
Le tableau de descendance et de parenté peut être agnatique, c’est-à-dire ne donner que les descendants portant le nom de l’ancêtre ou le nom complet. Le tableau encombrant que l’on obtient par la méthode verticale ou par la méthode horizontale est actuellement remplacé par un tableau simplifié (cf. infra l’explication des signes) :
Lazare Nicolas Marguerite Carnot
Z Sophie Dupont de Maringhem, d’où :
1. Sadi † s.p.
2. Nicolas Léonard Sadi † s.p.
3. Lazare Hippolyte, qui suit.On emploie la numérotation dite d’Aboville pour chaque personne : elle porte, par rapport à un ancêtre donné, le numéro de naissance de cette personne, 1, 2, 3, précédé du numéro de son père, ou de sa mère, jusqu’à l’ancêtre. Ce système se combine avec le tableau précédent et l’éclaire.
Cette numérotation permet de classer rapidement les dossiers qu’il faut établir, pour chaque personne, avec les copies de toutes les pièces pouvant apporter des renseignements : actes d’état civil, testaments, partages, passeports, actes d’acquisition ou de bail, photographies, autographes, bulletins de paie, déclarations d’impôts.
Les fiches sont le résumé du dossier avec des signes spéciaux : O = né ; Z = marié ; † = décédé ; ) ( = divorcé ; s.p. = sans postérité ; s.a. = sans alliance.
Les sources
Pour retrouver chaque filiation, chaque parenté, il faut utiliser les témoignages oraux – pour les contemporains – , les registres d’état civil, les archives des notaires, ainsi que les archives nationales et départementales. En France, le registre d’état civil créé en un seul exemplaire, depuis 1539, et en double depuis 1579, était tenu avant 1792 par le clergé catholique : généralement, un des exemplaires est aux archives de la commune et l’autre aux archives départementales. Depuis 1792, les registres sont tenus par les municipalités, qui en gardent un exemplaire, l’autre étant confié au greffe du tribunal de grande instance. Il n’existe pas de table nationale, ni, sauf à Paris de 1792 à 1862, de table départementale. Les tables communales sont décennales. L’état civil des Français vivant à l’étranger est conservé au ministère des Affaires étrangères, celui des Français vivant dans les départements d’outre-mer à la section Outre-Mer des Archives nationales. En France, les actes d’état civil concernant les réformés ou les israélites sont rares avant 1792. Les autres pays ont adopté avec quelque retard le système français. Certains, comme les Pays-Bas et la Suède, tiennent un dossier national par individu. La Suisse possède des dossiers par commune d’origine.
Les archives des notaires sont en grande partie entre les mains des notaires, sauf à Paris, où elles sont rassemblées aux Archives nationales, et dans certains départements. On peut se servir, pour les recherches, des archives de l’enregistrement, des archives départementales, ou des répertoires des notaires. À l’étranger, ces documents existent aussi, surtout dans les pays latins.
Les Archives nationales et départementales renferment les dossiers de presque tous les fonctionnaires et ceux des personnes qui ont reçu des distinctions honorifiques. En France, le ministère des Armées et celui des Affaires étrangères conservent les dossiers concernant leur personnel. Les pays étrangers possèdent le même type de documents.

 

mon grand père

ma grand mère

Les deux ensembles et plus jeunes

Mon grand père materne

l

 

 

Mon père

Mon fils

Ma fille

mon pére mon frére et moi meme