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Sous-marin nucléaire d'attaque Casabianca

Mis sur cale en le 19 septembre 1981, lancé le 22 décembre 1984, le Sous-marin Nucléaire d'Attaque (SNA) Casabianca (ex Bourgogne) a été admis au service actif le 13 mai 1987.

Le Casabianca a subi un grand carénage de 1993 à juin 1994 de manière à augmenter ses capacités au niveau de l'Améthyste. Deux équipages (bleu et rouge) se relaient tous les trois mois environ pour armer le bâtiment.

Sur les six sous-marins nucléaires d'attaque type Rubis, c'est le seul à ne pas porter un nom de pierre précieuse. Le Casabianca n'en a pas pour autant moins d'éclat et de prestige, car il est l'héritier du sous-marin FNFL Casabianca qui s'évada de Toulon en novembre 1942, pour rejoindre et combattre au sein des Forces Navales Françaises Libres.

Le Casabianca est parrainé par la ville de Moulins depuis le 25 avril 1992. Il est également patronné par l’association des anciens des services spéciaux de la Défense nationale depuis octobre 2003.

Entre 2010 et 2020, les 6 SNA de type Rubis, seront remplacés par 6 bâtiments plus gros, les Barracuda. Le montant estimé pour la construction de ces 6 bâtiments de 85 mètres de long et 4000 t de déplacement est de 4,6 milliards d'euros.

 

SNA Casabianca : Caractéristiques principales
DONNEES GENERALES
Dimensions : 73.6 x 7,6 x 6,4 mètres
Déplacement : 2400 t en surface (2660 t en plongée)
Immersion maximale : > 300 m
Autonomie : 60 jours (vivres)
Equipage : 10 officiers + 52 officiers mariniers + 8 QMM
Energie-propulsion : Un réacteur nucléaire type K48 à eau pressurisée (48 MW) - 2 turbo-alternateurs - 1 moteur électrique (9500 ch ; 7000 kW) - 1 hélice
Propulsion auxiliaire : Un groupe diesel-générateur SEMT Pielstick 8 PA 4V 185 SM - Un moteur électrique auxiliaire de 500 kW
Vitesse en plongée : 25 noeuds
SOUS-MARIN NUCLEAIRE D'ATTAQUE TYPE "RUBIS" VERSION ORIGINE (1983)
SOUS-MARIN NUCLEAIRE D'ATTAQUE TYPE "RUBIS" VERSION AMETHYSTE (1992)
ARMES-EQUIPEMENTS
Armement
4 tubes lance-torpilles de 533 à rechargement rapide
Missiles Exocet SM39 (14 missiles max)
Torpilles F17 mod2
Mines (éventuellement)
Guerre électronique
1 détecteur ARUR 13
Système de combat / Communications
TITAC (+ liaison 14)
SEAO/OPSMER
Syracuse II
Radar
1 DRUA 33
Sonars
1 DMUX 20 multifonction
1 antenne remorquée ETBF DSUV 62C
1 groupement microphonique DSUV 22

Système de combat informatisé centralisant la détection sous-marine, le traitement des informations (TITAC + liaison 14) et le lancement des armes (direction de lancement : DLA). Coque résistante en acier 80 HLES à haute limite élastique. Dôme sonar et massif en matériaux composite. Le navire est équipé de 2 centrales inertielles de navigation Minicin.

La propulsion nucléaire : Comment ça marche ?
Le coeur du réacteur fournit de la chaleur. Celle-ci est produite par l'envoi de neutrons sur des noyaux d'uranium (le combustible nucléaire) qui se cassent en libérant de la chaleur, et de nouveaux neutrons. Ces derniers vont à leur tour percuter un autre noyau d'uranium entraînant une réaction en chaîne.

Un circuit d'eau primaire transmet la chaleur libérée, après passage dans un échangeur, à un circuit d'eau secondaire. Dans un souci de discrétion acoustique, le circuit de vapeur primaire est en circulation naturelle.

L'eau du circuit secondaire se transforme en vapeur, libére son énergie dans les turbo-alternateurs qui produisent de l'électricité, puis passe dans un condenseur où elle est refroidie (revenant ainsi à l'état liquide) avant d'être réinjectée dans l'échangeur et vaporisée à nouveau.

L'électricité alimente les équipements de l'ensemble du bâtiment et des moteurs de propulsion qui font tourner l'hélice. L'eau du circuit secondaire n'est jamais en contact avec les produits radioactifs.

(Sources - Flottes de combat 2002 - shémas : DCN/INFO-COM, "Au dela des océans - Marine nationale" ADDIM)